Un peu de tri !

vendredi 28 mars 2014

VDV #64 : BACK to the FUTURE !



Amis du pixel liquide et fermenté, bonjour ! Ce mois-ce, c'est notre Spiderman pinardier qui prend les commandes de ce nouvel épisode des vendredis du vin. Au programme, l'avenir du vin. En bref : « Quoi qu'on boira dans le futur ? »

Bon, on n'est pas rendu, parce que déjà que je ne sais pas ce que je vais boire ce soir, alors vous dire ce que boira ma voisine de palier dans 10 ans, ou le gardien du stade de mon village la semaine prochaine...

Et puis, phase d'immaturité ou pas, une fois le sujet transposé en mots clés (Doc ; futur), mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai filé sur mon Hoverboard jusqu'à ma cave pour essayer d'y trouver ce qui pourrait être mon idéal vinique futuriste. Mais les idéaux passionnels ont souvent une volatilité qui ne permet pas de choisir. Car plus que le vin étanchant mes plaisirs égoïstes d'un soir, c'est la forme qu'il revêtira, le goût qu'il prendra, à la lumière des choix sociétaux qui rythmeront notre avenir de buveurs passionnels, férus de culture liquide et de poésie gouleyante qui me semble important.

Étant donné les efforts fournis par certains prohibitionnistes de bas étages, il y a fort à parier que l'avenir pinardier du français moyen risque de se teinter de la noirceur de certains malbecs au regard inquisiteur. Et franchement, ce n'est pas le genre de scénario qui m'enchanterait. Imaginer les repas de famille, le simple barbecue du dimanche ou la promenade prometteuse me menant jusque chez mon caviste ou mon vigneron fétiche, sous la coupole de quelques slogans réprobateurs, serait un moindre mal. Mais quand je vois les propos tenus par ces dignes successeurs du Biff Tannen de Zemeckis sévissant à l'ANPAA, difficile de ne pas imaginer un futur ou le V.. deviendrait peu ou prou l’équivalent transatlantique du F word


Mais j'ai foi ! Foi en la nature turbulente et capricieuse de nos concitoyens. À l'heure où l'on décidera d'éteindre la flamme culturelle portée bien haut par ce fleuron tricolore, j'ai bon espoir qu'une fronde s'élève pour promouvoir ces élans de bonheur papillaire. Que le bon sens se conjugue au goût et à la richesse du vin pour faire battre en retraite ces discours rationalistes nourris au principe de précaution. Si l’éducation est une belle arme contre le danger, l'aveuglement des foules n'empêche pas les gens d'avancer et il faudra accepter sa part de responsabilité quand certains trébucheront par manque de lumière.  

Ainsi, au delà de nos batailles de clochers, joutant à grands coups de déviances imbuvables, de billets verts indécents, ou de sulfitages à la pertinence dénoncée, ce dénominateur commun qu'est le vin, doit à mon humble avis prévaloir sur cette ambiance de village gaulois ayant polluée le web ces derniers temps.




Car à la lumière des réjouissances partagées ici ou là, il semble tout de même que les récréations liquides prennent de l'embonpoint. Alors gardons toujours en alerte, cette vigilance idéologique qui teinte le vin d'une part de noblesse respectable et continuons à profiter du vin de demain, ou plutôt de celui de l'instant.

Un vin qui pour ma part, eu égard aux divers débouchages intempestifs de ces dernières semaines, serait aussi gourmand que ce muscat d'Alexandrie, croisé au détour d'une belle tarte, fait de fraises et de miel ; aussi pétillant et vif qu'une bulle de Jacquesson affutant nos papilles avant quelques agapes sustentatrices ; aussi croquant que le fruit Bien Luné de ce Costières paré de fleurs ; aussi pur et parlant que ce chardonnay jurassien... 

Bref, mon vin du futur sera un peu tout ça à la fois. Mais pour l'instant, impossible de vous dire quel sera mon vin de ce soir, alors bon...

David Farge "ABISTODENAS"


 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire