Bonjour, me revoilà !
Vous vous rappelez ? C'est moi qui vous avait raconté mes aventures d'apprenti vigneron chez Jeff Coutelou, il y a quelques mois, pendant les vendanges. Aujourd'hui, j'ai un demi millésime de plus et une petite sœur adorable, mais surtout un vin à terminer.
Et figurez-vous que les choses se sont plutôt bien passées pour mes grains de muscat et de sauvignon. En effet, depuis le mois de septembre, notre jus de raisin est devenu du vin. À la maison, on a vu des bulles dans notre petit échantillon, ce qui voulait dire que dans les cuves de Jeff, ça devait aussi être la fête.
Bon, Jeff n'a pas fait tout à fait les choses comme nous, puisque comme il voulait faire du vin pétillant, il a mis le jus en bouteilles alors qu'il restait encore un peu de sucre. Comme ça, les levures ont continué de transformer le sucre en alcool et en plus les bulles sont restées bloquées dans les bouteilles pour faire un peu comme du champagne mais en meilleur.
Ensuite, il a laissé les bouteilles se reposer avant de les mettre sur un pupitre pour faire descendre les levures mortes dans la capsule, en les mettant la tête en bas. Et c'est là que je suis revenu !
Après quelques embouteillages sur l'autoroute, on a effet rejoint Michel et Jeff à la cave pour dégorger quelques bouteilles, résultat du travail de notre première visite. Le véritable embouteillage allait commencer et c'était un peu plus sympa que la bagnole.
Le dégorgement
Dégorger ça veut dire qu'on va ouvrir les bouteilles pour en retirer le dépôt avant de les reremplir. C'est Jeff qui s'est occupé de cette étape, même si papa a aussi essayé une fois, c'était d'ailleurs le champion car il n'en a pas mis partout, mais c'était aussi moins drôle car normalement ça éclabousse vachement.
Pourquoi ça éclabousse ? Parce que quand on ouvre la bouteille, avec la pression qu'il y a dedans, et bien, il y a de la mousse qui sort en même temps que le dépôt dont on veut se débarrasser. Le problème, c'est que les bouteilles ne sont plus tout à fait pleines, alors, on utilise quelques-unes des bouteilles dégorgées pour reremplir les autres.
Le capsulage
À partir de ce moment là, c'est moi qui dirigeait les opérations. Tout d'abord, il fallait récupérer la bouteille à nouveau pleine pour la reboucher avec une nouvelle capsule, les mêmes que pour les bières. Je faisais ça avec une machine à levier, il fallait bien aligner la capsule et la machine et ensuite appuyer très fort. Facile, surtout quand papa aide un peu...
L'étiquetage
Dernière étape, la pose de l'étiquette. Pour cela, il faut d'abord essuyer la bouteille pour qu'elle soit bien propre et bien sèche. Ensuite, j'ai pris les étiquettes sur un rouleau et je les ai collées une après l'autre sur chaque bouteille en faisant attention quelles soient bien droites et à la bonne hauteur. Notre vin s'appelle la Bibonade et les étiquettes sont vertes mais surtout très jolies.
Bon, ça c'est ce que j'ai fait, mais les grands, eux, ont aussi goûter à cette Bibonade. Un mélande de muscat et de sauvignon apparemment bien bon. J'espère en tout cas qu'ils m'en garderont quelques bouteilles pour pouvoir moi aussi y goûter quand je serai un peu plus grand (bon, en fait, j'ai quand même trempé mes lèvres dedans, car après tout, c'est moi qui l'ai fait ce vin !)
Bref, c'était une belle journée, sympa, surtout que j'ai retrouvé Icare, le chien de Jeff et mon nouveau copain !
Merci à nouveau à toute l'équipe du Mas Coutelou pour leur accueil et leur gentillesse...
Merci pour tous ces partages; un bonheur de se promener sur votre blog
RépondreSupprimerMerci !
Supprimerpassionnant comme article et merci pour l'info
RépondreSupprimer