Alors que nous déblatérons autour du vin et de la bonne bouffe, certains se creusent la tronche pour nourrir le peuple à grands coups de pluralisme idéologique.
Alors que nous nous écharpons autour du naturel futile de tel ou tel flacon, certains laissent couler leur sang pour défendre la liberté d'opinion.
Alors que nous vivotons dans un quotidien imbibé des plaisirs de la bonne chère, certains luttent pour que la parole, la libre expression, sous toutes ses formes, puisse s'acoquiner non sans humour du meilleur comme du pire.
Alors que l'amour, alors que la haine...
Les petits plaisirs du quotidien ne peuvent avoir la saveur nécessaire que s'ils ne sont pas la parenthèse d'un quotidien liberticide...
J'avais 17 ans quand pour la première fois j'ai écrit à la rédaction de Charlie Hebdo pour partager avec maladresse quelques idéaux de vie et les remercier de m'aider à grandir avec le discernement et l'humour nécessaires pour plonger dans le grand bain du quotidien des adultes.
Aujourd'hui cette main lâchée il y a presque une quinzaine d'années semble prendre froid. En dilettante, je retourne parfois chercher un numéro, mais demain, je n'espère qu'une chose : pouvoir malgré tout continuer à le faire, au nom de la liberté d'expression.
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